A découvrir aux cimaises du CCD, un éventail des créations récentes de Laurence Burvenich.
Née en 1973, Laurence Burvenich a effectué sa formation artistique à Mons, à l’Ecole Supérieure des Arts Plastiques et Visuels. Aujourd’hui, elle habite à Dinant, donne des cours d’arts plastiques dans les Académies des Beaux-Arts de Ciney, Dinant, Huy et Namur. Elle poursuit aussi ses recherches en céramique au sein de l'Ecole Supérieure des Arts (ESA), entourée d’artistes tels Migline Paroumanou, Jack Beng Thi, Stéphane Hoareau et Mathilde Claude-Marty. Peintre en atelier et sur le motif, elle développe un univers pictural personnel au départ de personnes qui lui sont proches: portraits de grands formats, nus, maternités. "Les corps nus semblent occupés par la pensée, saisis dans un environnement complètement dépouillé et abstrait, les personnages ne révèlent pas tant leur corps nu qu’ils nous questionnent sur leur âme, sur le mystère qui les habite" explique Laurence Burvenich. L’artiste a aussi une veine paysagiste qu’elle développe dans un geste sûr et fluide se présentant tels des étirements horizontaux. Ce sont des évocations sensibles et harmonieuses. Lauréate de nombreux prix, elle a exposé en 2004 au Carrousel du Louvre (Paris) dans le cadre du Salon du Patrimoine Culturel au stand de la Communauté Wallonie-Bruxelles, à la Galerie Ephémère (Charleroi), à la Galerie d’Art Balastra (Balâtre), à la Galerie L’Impression (Dinant) et dans quelques salons d'art contemporain tels l'Affordable Art Fair Brussels (AAF) et Art Event Namur.
A l’invitation du Centre Culturel de Dinant, Laurence Burvenich présente un éventail de ses créations récentes: des nus, des forêts, des usines, des paysages et des gravures. Un univers pictural très personnel dont se dégagent une unité et une permanence. Le tout, à la fois figuratif – une juste touche – et abstrait, pour inviter le public à quitter un rapport ordinaire à ce qui l’entoure pour se questionner, pour faire un pas vers le mystère qui enrobe la pensée et sous-tend un vécu plus profond: la vie, dans ses représentations diverses, communes, personnalisées et, toujours, son intensité intime, délicate, prenante, floue, évanescente, insaisissable à bien des égards. Une invitation à se plonger dans l’univers foisonnant et hétéroclite d’une aventurière.
"La peinture, de tout temps, dès les premiers dessins, c’est son oxygène, son hublot sur le monde, la terre promise, la terre tout court. C’est son langage. Il y a dans cette nymphe sociable et prolixe une "grosse brute" qui ne parle que la langue de la peinture. Une troglodyte sensible comme l’archet de Savall. C’est un amour simple, vital, massif, incurable qui la lie à son art. Sans ses pinceaux, elle serait une esclave, un être à la dérive, je crois. Ce que sont au marin les étoiles, la boussole, le gouvernail, l’horizon, le chant de la mer, le claquement des voiles,… tout cela fonde un pendant à ce que la peinture est à Laurence Burvenich. La peinture, c’est l’odyssée de sa vie. Telle une aventurière, sa vie est une ruée vers le ciel, les arbres, la mer, les êtres. Elle mange l’espace, elle le croque, elle veut voir la terre, elle veut que tous les lieux de la terre ensemencent sa toile. En peinture, elle monte réellement au front, à l’assaut des fjords et des glaciers, du vent froid, des chaleurs tropicales, des étés du Péloponnèse. Il lui faut tout, nuances subtiles et violences déchainées, poésie, gouffres, falaises, baies paisibles. Il lui faut une foudre qu’elle laisse infuser en elle et qu’elle rend singulière. C’est cette dernière qu’elle cherche partout et qui est visiblement présente dans ses rougeoyantes usines métallurgiques, dans ses oliviers noueux, dans ses sierras lumineuses et colorées, dans ses marines immenses, ses baies bleutées, dans ses clairs et ses sombres, dans ses chairs ocrées, dans ses passionnants pourparlers avec l’abstrait, dans la manière dont elle décline le rendu entre le précis et l’indécis, fréquentant les deux, dansant sur la ligne qui les relie, dans chacun de ses états que sa peinture épelle comme les lettres de son nom singulier". Denys-Louis Colaux.
"Détentrice de prix artistiques convoités dont le Jeunes Artistes Hennuyers en 1997, le Pierre Paulus en 2003, présente à Paris et à Bruxelles sur le stand de la Communauté Wallonie-Bruxelles, professeur d’arts plastiques, peintre, graveuse et sculptrice céramique, Laurence Burvenich expose en solo des peintures de nus, des forêts, des usines et une série de gravures récentes dont les visions de personnages dans des escaliers correspondent à des prises de vues typiquement photographiques qui transforment la spatialité des lieux." Claude Lorent, La Libre.
Vernissage le Ve 16|11 à 18h30. Du Lu au Ve – 8h30 > 12h00 et 13h00 > 17h00 Les Sa et Di – 13h30 > 17h00 Laurence Burvenich sera présente les Sa et Di – 13h30 > 17h00