Du Lu au Ve – 8h30 > 12h00 et 13h00 > 17h00
Les Sa, Di, Je 30 et Ve 31|05|2018 – 14h00 > 18h00
Les exposants seront présents dans l’exposition les Sa, Di, Je 30 et Ve 31|05|2019 – 14h00 > 18h00
Dinant, la cité des Copères, est une des rares villes à avoir donné son nom à un artisanat qui a fait sa richesse et sa renommée tout au long du Moyen Age: la dinanderie. Grâce à des gisements de calamine, de derle (argile plastique servant à fabriquer des creusets), mais aussi grâce à la présence de combustible (forêts) et de sources d’énergie hydraulique, la vallée mosane, et plus particulièrement Dinant, fut son berceau. La renommée des orfèvres de la vallée de la Meuse s'amplifiera au point de donner naissance à la corporation des Batteurs de Cuivre de Dinant. Le Sac de Dinant par Charles le Téméraire, en 1466, obligera cependant bon nombre de ces artisans à quitter précipitamment la ville. Un exode qui, s'il provoque l'essaimage du savoir-faire des dinandiers dans l'Europe entière, n'en marque pas moins le déclin de la cité des Copères.
La Dinanderie n'a aujourd'hui, hélas, presque plus de visibilité. Hormis un dernier dinandier encore en activité et l'Institut d'Enseignement de Promotion Sociale de Dinant (IEPSCF), unique établissement en Communauté Française à dispenser une formation technique et professionnelle de dinandier créateur, les témoignages de cette prestigieuse activité artisanale et marchande dans la cité mosane ont pratiquement disparu. Il n'en fallait pas plus pour que germe dans la tête de dinandières le projet d'organiser une manifestation qui remettrait la dinanderie en lumière dans la région dinantaise.
Défi relevé avec succès en 2010 par la mise sur pied, en coproduction avec la Maison de l'Artisanat de Maredret et le Centre Culturel de Dinant, de deux expositions complémentaires et simultanées. Encouragés par le succès rencontré, les organisateurs présentent désormais une exposition de dinanderies contemporaines, tous les trois ans, pour mettre en exergue les multiples facettes de cet artisanat ancestral.
Les dinandiers contemporains appliquent toujours les techniques médiévales. Ils démarrent d'une feuille de métal – principalement le cuivre et ses alliages (laiton, maillechort, bronze), mais aussi l'or, l'argent, l'aluminium,… – qu'ils mettent en forme puis travaillent. Ils pratiquent la ciselure pour tracer des lignes, le matage et le martelage pour dessiner des motifs sur certaines parties du métal, et la ciselure en relief pour en mettre d’autres en évidence. Le battage permet de façonner le métal pour lui donner sa forme définitive. Pour la finition, les patines de diverses couleurs (vert, rouge, bleu et brun) se font soit par le biais de produits chimiques, soit par l’utilisation de la chaleur. La couleur et l'intensité varient selon la pureté du métal et la température de chauffe. Il est très rare d’obtenir deux couleurs identiques sur deux morceaux de métal, ce qui permet aux artisans de jouer avec cette variante chromatique dans la fabrication d'une pièce. Les métaux utilisés se marient aussi très bien avec d'autres matériaux comme la terre, le bois, la résine, le verre,…
L’édition 2019 présente les dernières créations de Marie Arcq (B – Nismes), Simon Charbonnier (F – Penne d’Agenais), Guy Clabots (B – Dinant), Didier Delitte (F – Villeneuve-d'Ascq), Vanessa Denis (B – Hastière), Pascal Jacques (B – Oreye), Martine Le Boulengé (B – Anhée), Gaëtan Martin (B – Onhaye), Alice Pirson (B – Annevoie) et Eric Seidoff (B – Bioul) et les œuvres réalisées dans les deux sections de l'IEPSCF de Dinant.
Les étudiants ainsi que les professeurs des deux sections de l'IEPSCF de Dinant présenteront leur savoir-faire chaque week-end dans les salles d’exposition.